C’est quoi l’innovation ?

• L’innovation est la déclinaison d’une invention portée sur un marché… Les aides à l’innovation supposent donc un business model viable.
• L’innovation, au sens de l’Europe, suppose de la recherche et développement (R&D), technologique, organisationnelle, process, modèle économique, ou en sciences humaines et sociales (SHS)
• Pour le démontrer, il faut commencer par poser le problème à résoudre, repérer « l’état de l’art » (c’est-à-dire les solutions technos actuellement sur le marché), et préciser les verrous et incertitudes restant à lever, puis les coûts et experts associés à la résolution du problème.
• L’innovation suppose un investissement particulièrement risqué, qui ne trouve pas de soutien à 100% auprès des banques. C’est la raison pour laquelle, l’Europe et l’Etat accordent des aides spécifiques aux entreprises : subventions, avances remboursables, etc.
• Localement, rapprochez-vous de votre Agence Régionale de l’Innovation (ou du Développement) afin d’être accompagné sur ces enjeux. Elles pourront vous orienter à bon escient vers des incubateurs, experts techniques, pôles, clusters, BPI, Europe.
• Et aussi : utilisez notre cartographie de l’écosystème de l’innovation pour rechercher des idées et contacts… elle évolue tous les jours !

A savoir sur BPIfrance (Banque Publique d’Investissement) :

• Certaines innovations sociales portent de la R&D et à ce titre peuvent prétendre aux aides à l’innovation de BPI
• Les aides les plus recherchées sont les subventions… elles correspondent aux phases amont de la R&D (base de connaissance, étude de faisabilité/maquettage, prototypage).
• Dans tous les cas, les aides sont attribuées à hauteur de 1 pour 1 : il faut a minima 50% des montants en fonds propres disponibles pour obtenir 50% d’aide. C’est une des raisons pour lesquelles il faut d’abord partir à la chasse aux fonds propres : apport des associés, love-monney, crowdfunding, prêts d’honneur chez Initiatives France / France Active / Réseau Entreprendre, levées de fonds…
• Retrouvez ces acteurs dans notre cartographie des financements
• Arrêtons les « mais pourquoi », et les « on ne prête qu’aux riches » : il faut savoir que les subventions à 100% avaient donné… peu de résultats, étant donné l’effet opportunité et le manque d’engagement / risque des porteurs de projet. Quant aux subventions partielles initialement conditionnées à un futur chiffre d’affaires, elles avaient aussi déclenché des enthousiasmes, des projets et investissements démarrés et des dépôts de bilan. Ce qui est un comble pour une aide au développement non ? C’est d’autant plus vrai que dans le domaine de la R&D, la seule certitude… c’est l’incertitude des délais et de la faisabilité !
• Ne répondez aux concours BPI que SI votre projet suppose de la R&D technologique très importante, menée en partenariat avec un labo de recherche. Attention, pendant toute la durée de l’instruction du concours, vous n’êtes alors plus éligible à aucune autre aide BPI et ça peut durer 9 mois !
• Si vous avez le choix de votre site d’implantation siège ou établissement, et besoin légitime d’aides BPI, évitez Paris… surchargé en demandes. D’une manière générale, les « petits » dossiers (faibles montants) ne sont pas les bienvenus dans zones surchargées en demandes
• Aucune structure réalisant des prestations de conseil n’est éligible.

Pour les innovations sociales sans R&D technologique :

• La plupart du temps, les innovations sociales présentent une innovation d’usage. Même dans ce cas, elles peuvent prétendre à la Bourse FrenchTech mais attention, il faut avoir moins d’1 an, et selon les régions il n’y a plus de budget dès la fin du 1^er semestre –>  viser le début d’année
• Les aides PIA (Paris Innovation Amorçage), conclues avec la Ville de Paris permettent d’obtenir incubation et aide à l’innovation/ expérimentation, en plusieurs fois, sous forme de subvention et d’avance remboursable.. à rembourser !
• A savoir : la R&D en sciences humaines peut inclure par exemple la mesure d’impact social (enjeux sociologiques notamment).
• Sur le papier, les associations sont éligibles en tant que PME (définition européenne), sous réserve d’être fiscalisées (n° TVA). Elle valorisent alors leurs réserves et titres associatifs en tant que « quasi fonds propres », mais ce n’est pas facile à faire passer…

Au-delà, il y a bien sûr les aides à « l’innovation sociale » : privées, publiques, concours…

• Evitez comme la peste les « concours de beauté » : vous passerez beaucoup de temps à déposer des dossiers, avec peu de chance de résultats  et des gains très limités (sauf UN en local pour espérer amplifier votre communication). Pendant ce temps, vous ne développerez pas votre activité !
• Vous pouvez suivre notre newsletter pour voir passer les appels à projets nationaux les plus connus.
• N’oubliez pas de pister l’actualité selon vos spécificités sectorielles, technologiques, territoriales, impact, ESS…, notamment auprès de votre Région.
• Suivez les outils de recherche de financement présentés dans notre cartographie, et notamment via Essor, Eldorado, Finamatic..

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